Qu’est-ce que le DPC ?
Le DPC, également connu sous le nom de Développement Professionnel Continu, est un parcours de formation concernant le milieu de la santé dont l’objectif est de limiter la prise de risque et améliorer la prise en charge des patients.
Initié en 2009, effectif depuis 2013 et adopté par la loi de Modernisation du système de Santé en 2016, le DPC est devenu une obligation pour tous les professionnels de santé.
Depuis le mois de janvier de 2016, les médecins, pharmaciens et infirmiers doivent suivre un développement professionnel continu. Ce dispositif leur permet de garder leurs connaissances actualisées.
À noter que tous les 3 ans, le périmètre et le contenu de l’obligation de DPC est revu au niveau national à l’aide d’un parcours triennal.
Quelles sont les caractéristiques du développement professionnel continu ?
Chaque professionnel de santé est suivi par un membre du CNP, soit le Conseil National Professionnel. Cette entité s’assure que chacun d’entre eux bénéficie d’orientations pertinentes par rapport à leur spécialité. La loi oblige la traçabilité du parcours DPC. Pour ce faire, il suffit de s’inscrire sur le site officiel du DPC.
Cette approche est axée sur trois points :
- La cognition, l’apprentissage des nouvelles informations et techniques,
- L’analyse des pratiques professionnelles afin de mieux comprendre les mécanismes et faire des changements en profondeur,
- Déterminer quels sont les risques les plus importants et les éviter.
Les formations sont prises en charge pour certains professionnels de santé. Tous ne sont pas éligibles. Par exemple, les médecins conventionnés secteur 3 ne pourront pas y prétendre.
Découvrir les avantages et les inconvénients du DPC
Dans les faits, les professionnels de santé apprennent à manipuler de nouveaux logiciels, se voient présenter des études de cas ou des revues de mortalité. Ils réfléchissent ensemble à comment limiter ces événements et aux risques à l’origine du problème. L’objectif est que cela ne se reproduise pas.
Apprendre à manipuler de nouveaux logiciels permet d’être plus performant. Le praticien consacre ainsi davantage de temps à son patient ou à ses recherches et gagne en qualité de travail. Il est donc obligatoire, mais aussi utile de participer à cette action.
Les orientations diffèrent bien sûr en fonction des spécialités de chacun. Il est important de se renseigner sur les nouveautés en consultant le site de la HAS.
Cependant, malgré que cette approche ait pour but de fournir une amélioration de la prestation, elle nécessite du temps. Le DPC prend plusieurs formes. Il s’agit parfois de cours en présentiel, avec des démonstrations de soins, ou alors de cours en distanciel, dans le cas de la formation de logiciels. Il existe aussi des stages en bonne et due forme qui permettent d’acquérir certains savoir-faire. Enfin, il y a l’évaluation qui contrôle le niveau de connaissances du praticien.
Le Développement Professionnel Continu en pratique
Premier exemple, la science a permis de trouver de nouvelles molécules pour traiter les patients psychotiques. Ces médicaments s’appellent antipsychotiques de troisième génération et provoquent moins d’effets secondaires que les autres. Pour autant, il est important de connaître leurs caractéristiques avant de les prescrire. De fait, les effets secondaires sont bien réels. Il faut notamment savoir argumenter pour que le patient accepte la prise de poids. Par ailleurs, il est important de mettre en avant l’équilibre psychologique que procure le traitement.
Deuxième exemple : la réanimation. Il y a 10 ans, il était préconisé de faire du bouche-à-bouche pour réanimer quelqu’un. Il est aujourd’hui recommandé de se focaliser sur le massage cardiaque et de ne pratiquer le bouche-à-bouche qu’en cas d’arrêt respiratoire.
Bien évidemment, ces nouvelles pratiques et ces traitements récents doivent faire l’objet d’une formation. La qualité de soins apportée aux patients est ainsi bien meilleure.
