Microlearning, mobile learning, serious game… ces anglicismes qui inondent le marché de la formation professionnelle introduisent de nouvelles manières de former les apprenants en favorisant leur motivation, en stimulant leur créativité, en leur permettant de rendre les formations accessibles « partout, à tout moment ». Finis, les longs monologues du formateur devant un PowerPoint surchargé d’informations qui n’intéressent personne. Cette ère serait-elle révolue ? Une chose est certaine, les rapports entre les apprenants et les formateurs changent. Ces derniers ne sont plus les seuls à détenir le savoir et les apprenants sont de plus en plus engagés dans leurs parcours de formation.
Le microlearning : un dispositif pédagogique adapté aux apprenants
Le microlearning est une modalité d’apprentissage caractérisée par des séquences de formation courtes (moins de 5 minutes) utilisant du texte, des images et des sons. Pour le stagiaire, ce nouveau dispositif présente de nombreux bénéfices. En effet, cela lui permet d’organiser son temps plus facilement. Une queue dans un supermarché, une attente un peu trop longue chez le médecin, de longs trajets dans les transports en commun… autant d’occasions de suivre une formation à distance.
Et c’est là qu’intervient le deuxième aspect : celui de la mobilité ! En effet, le plus souvent, les stagiaires sont capables de suivre leurs modules de formation directement sur une tablette ou un smartphone. Imaginez une équipe commerciale itinérante, le microlearning est l’outil idéal pour les inciter à se former ! L’autre avantage du microlearning réside dans la possibilité de séquencer les modules de formation.
La mémorisation des apprenants est bien meilleure et cela permet au formateur de transmettre plus facilement les notions de base, cela est d’autant plus pertinent lorsque l’on sait que l’attention des apprenants baisse de 80 % 10 minutes après le début de la formation.
L’un des principaux intérêts pour les organismes de formation d’utiliser ce nouveau dispositif de formation est la réduction des coûts. Les frais de développement sont réduits au maximum. En effet, les organismes de formation peuvent créer des modules en se servant d’outils peu onéreux. Par ailleurs, sur le marché de la formation professionnelle, d’autres logiciels existent et permettent de créer des modules e-learning à moindre coût et cela sans avoir à investir dans un LMS ! De plus, les mises à jour des logiciels sont simplifiées. Ainsi, les formateurs peuvent rapidement modifier les contenus des formations et les adapter en fonction de nouvelles problématiques métier, de nouvelles offres lancées par les entreprises, etc.
Enfin, en déployant des modules de microlearning, les dispensateurs de la formation peuvent analyser de manière plus détaillée les comportements des apprenants. En séquençant un module de formation en sous-modules, il est plus aisé de détecter les lacunes des apprenants et par conséquent d’adapter la formation aux apprenants en ajoutant de nouveaux éléments par exemple et allongeant ainsi le module de formation.
L’enjeu pour les formateurs, responsables formation et organismes formation est d’intégrer ce nouveau dispositif de formation au sein de leurs stratégies e-learning. Les modules de microlearning doivent être organisés de manière cohérente de telle manière à déterminer les moments où ils seront diffusés aux apprenants. De plus, les sessions de microlearning ne doivent pas « noyer » les apprenants d’informations inutiles. Il est donc plus que primordial de savoir en amont quels contenus seront diffusés et privilégier la qualité à la quantité d’informations.
Quand les serious game permettent d’impliquer les apprenants
Il est possible de s’amuser aussi dans la formation professionnelle ! Depuis quelques années, le jeu pédagogique a le vent en poupe dans le développement de modules e-learning. La mise en place de Serious Game doit répondre aux objectifs de la formation de l’entreprise tout en immergeant l’apprenant dans un environnement réaliste. Le choix des décors, des animations et des personnages ne doit pas être laissé au hasard et repose sur un savant compromis entre ergonomie et réalisme de l’environnement.
L’intégration d’un système de scoring permet d’impliquer et d’engager davantage les apprenants. Certains éditeurs de Serious Game l’ont bien compris puisqu’ils sont allés jusqu’à intégrer un dispositif de badges pour entretenir la motivation du joueur, valoriser son rôle dans la communauté et susciter une compétition avec les autres apprenants.
Comme tout bon jeu qui se respecte, les récompenses s’avèrent indispensables pour favoriser l’émulation des apprenants. Ces derniers peuvent être virtuels ou au contraire tangibles, utilisables dans le monde réel. Rien de mieux pour motiver les troupes !
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Le Mobile learning, pour répondre aux enjeux de mobilité
La formation se fragmente, se décentralise et devient de plus en plus mobile. Les apprenants se connectent à des formations à distance à n’importe quelle heure, quel que soit le lieu où ils se trouvent. En plus des applications intégrant des modules d’e-learning, les apprenants utilisent les réseaux sociaux pour partager leurs connaissances (une belle manière d’appliquer le S du modèle SMR) ou d’interagir avec d’autres apprenants.
Sur mobile, les questionnaires en ligne ou quizz sont faciles à prendre en main et peuvent être générés très rapidement. Le formateur peut évaluer en temps réel les connaissances des apprenants et analyser leurs scores. Ludiques et pédagogiques, elles permettent de stimuler une réunion commerciale par exemple et de challenger ses collaborateurs.
La réalité augmentée : une expérience immersive et enrichie
La réalité augmentée offre de belles perspectives à la formation professionnelle. Les apprenants se trouvent dans une situation réelle enrichie. En plus d’offrir une immersion totale aux participants dans un univers à 3 dimensions, elle leur permet de reproduire des gestes et des actes et de les assimiler totalement.
À titre d’exemple, la réalité augmentée permet de reproduire des situations d’incendie ; difficiles à réaliser en situation réelle. Loin d’être cantonnée aux seuls métiers techniques, la réalité augmentée s’adapte également de plus en plus de secteurs d’activités : management, ventes, coiffure, etc. Ainsi, elle est utilisée afin d’améliorer l’apprentissage d’une nouvelle langue par le biais d’une technologie de reconnaissance vocale permettant à l’apprenant de parfaire la prononciation d’un mot.
